Quel est le coût réel du magasinage en ligne?


Boite blanche sur une table blanche

Cela fait presque trois mois que l'Université d'Ottawa a annulé les cours en personne. Pendant ce temps, les étudiants se sont lancés dans une série d'activités de vacances imposées, allant de Netflix à la pâtisserie, et bien sûr, une activité favorite pour plusieurs, le shopping en ligne. D'Amazon à Fashion Nova, il y a plus d'endroits sur Internet que jamais pour faire du shopping. Armés de rabais tels que Amazon Prime et SPC, les étudiants embrassent cette réalité virtuelle à bras ouverts. Selon Statistique Canada, plus de 8 Canadiens sur 10 font des achats en ligne en 2018, et 57,6 % des acheteurs en ligne ont acheté des vêtements, des bijoux ou des accessoires, c'est-à-dire des biens réels et non pas simplement des services en ligne.

Malheureusement, alors que l'économie des achats en ligne se développe, l'impact environnemental de cette industrie n'est pas souvent abordé. Chaque année, l'industrie de la mode est à elle seule responsable de 10 % des émissions de carbone dans le monde et l'industrie est le deuxième plus grand consommateur d'eau au monde (Business Insider). Une autre considération est la livraison porte à porte, qui a son propre impact important.

Un secteur de la mode qui a une empreinte disproportionnée est la mode rapide. Merriam Webster définit la mode rapide comme "une approche de la conception, de la création et du marketing de la mode vestimentaire qui met l'accent sur la mise à disposition rapide et bon marché des tendances de la mode aux consommateurs". Cette approche est utilisée par des sociétés comme H&M et garantit aux consommateurs une grande variété populaire à tout moment. La rapidité de la production entraîne inévitablement une grande quantité de gaspillage. Environ 85 % des textiles finissent chaque année dans la poubelle (Business Insider), un symptôme frappant de surproduction.

Au-delà de la mode, d'autres détaillants en ligne contribuent à leur manière au problème environnemental. Nous ne pouvons pas nous attarder sur les achats en ligne sans reconnaître le leader du secteur : Amazon. Le phénomène Amazon a mis à notre disposition une variété presque infinie de produits en un clic. Leur service d'abonnement, Amazon Prime, permet de commander très facilement un article peu coûteux et de le recevoir le jour même. Il est assez facile de laisser l'environnement de côté quand on nous offre une telle commodité. En 2018, Amazon a publié une liste détaillée de ses émissions de carbone, soit un total de 44,40 millions de tonnes métriques (mmt) de dioxyde de carbone, ce qui correspond à 128,9 g par dollar dépensé sur Amazon. Pour mettre les choses en perspective, le total annuel de 44,40 mmt équivaut à 4996 gallons d'essence consommés ou à 5 662 431 fois la charge de votre téléphone (Calculateur de gaz à effet de serre) !

Malgré cela, il est irréaliste de s'attendre à ce que tout le monde arrête de faire des achats en ligne, surtout dans la situation actuelle dans laquelle le monde se trouve. Nous devrions cependant faire des efforts conscients pour reconnaître comment nos habitudes contribuent à la santé globale de notre planète.

Voici quelques-unes des différentes façons de réduire votre impact sur l'environnement lorsque vous faites des achats en ligne :
  • Achetez localement pour réduire la quantité d'émissions provenant de la livraison (pensez national > international)
  • Ramassez les marchandises au magasin au lieu de les expédier directement chez vous (Curbside Pickup)
  • Essayez de faire des achats d'épargne en ligne : par exemple Plato's Closet St. Laurent
  • Essayez d'acheter des vêtements qui dureront ! Le matériau et le lieu de fabrication peuvent être des signes de vêtements de bonne qualité que vous n'aurez pas à jeter l'année suivante (c'est-à-dire fabriqués au Canada, coton sur polyester)
  • Avant de magasiner, essayez de nettoyer votre chambre et de donner ou de vendre certains de vos articles inutilisés pour éviter de faire trop d'achats
Bon shopping !

Angeline